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Les Présidents de Lysias Rennes

2018 : Jules TABOUREL

2017 : Kévin DESCAMPS

2016 : Kylian MAILLEFAUD

2015 : Sarah HENRY

2014 : Jérôme BOURNONVILLE

2013 : Camille PERRIER

2012 : Clément RISTORI

2011 : Anne-Charlotte BOURHIS-AYOUL

2010 : Klit DELILAJ

2009 : Arnaud DELOMEL

2008 : Julie COLLIOT

2007 : Julie COLLIOT

2006 : Jean-David BELHOW

2005 : HOBY ADRIAMIALISON

2004 : HOBY ADRIAMIALISON

2003 : Bérangère DERENNES

Lysias

 

440-380 av. J.-C.

Vie et caractère

Fils d’un riche fabricant d’armes, Céphalos, dont Platon évoque, au début de la République, la vieillesse heureuse et souriante, il naquit vers 440, à Athènes. Son père, d’origine syracusaine, était venus s’y établir sur les conseils de Périclès. Cette famille de métèques isotèles (c’est-à-dire dispensés de payer la taxe de séjour imposée aux étrangers) jouissait de la considération de tous et fréquentait les plus honnêtes gens de la cité.

Après un séjour d’une douzaine d’années à Thurium, Lysias revint à Athènes vers 413 et se livra aux exercices littéraires mis à la mode par les sophistes. L’arrivée au pouvoir des Trente fut pour sa famille une calamité ; les tyrans mirent à mort son frère Polémarque pour s’emparer de sa fortune ; Lysias échappa par la fuite.

Après le retour de la démocratie, il poursuivit, pour venger son frère, l’un des tyrans, Ératosthène ; c’est le seul discours qu’il prononça en son nom (403). Désormais, il se consacra au métier de logographe. Entre 400 et 380, il écrivit pour différents plaideurs plus de deux cents discours ; il nous en reste intégralement ou par fragments une trentaine. Il fut le logographe le plus en vue d’Athènes.

Par ce que nous savons de ses relations (Platon fréquentait chez lui) et de son milieu, nous pouvons le représenter comme un homme distingué, de bon ton, affiné par l’usage du monde ; il n’a pas été uniquement formé par l’école, et c’est à cela, sans doute, qu’il dut de donner à l’éloquence le tour libre et aisé, l’apparente facilité qui lui manquaient jusqu’alors.

Œuvres – Plaidoyers politiques : Discours contre Eratosthène – Pour un suspect.

Plaidoyers civils : Sur le meurtre d’Eratosthène, Sur l’olivier, Pour l’invalide, Contre Diogiton, etc.

Discours épidictiques : Discours Olympique (388 ; il n’en reste que l’exorde). Oraison funèbre (authenticité très douteuse).

Lysias écrivit également des exercices d’école, à la manière des sophistes. Platon nous en a conservé un échantillon, ou plus probablement donné un pastiche dans le Discours sur l’Amour du Phèdre.



Le style de Lysias

"La pureté du voculaire, la précision du langage, l'usage d'un style direct, non figuré, dans l'énoncé des idées, la clarté, la concision, l'habitude de ramasser et de concentrer les idées, la faculté de mettre sous les yeux ce qu'il décrit, de ne jamais présenter un personnage privé de vie ou dont le caractère soit mal dépeint, l'agrément dans l'agencement des mots par l'imitaton du parler populaire, le choix du langage qui convient exactement aux personnages ou aux sujets proposés, le don de vraisemblance, la force persuasive, la grâce, et enfin l'à-propos qui est la mesure de tout.(...) Sublime ou magnifique, le style de Lysias ne l'est pas, ni non plus saisissant ou merveilleux ;il ne montre ni mordant ni véhémence, n'a rien de terrible ; il ne saisit pas à la gorge, ne frappe pas de grands coups ; il n'est pas débordant de passion ni de souffle ; au don de vraisemblance dans la peinture des moeurs,il ne joint pas une égale force émotive ; s'il a de l'agrément, de la persuasion, du charme, il ne sait pas autant contraindre, ni emporter de force l'adhésion. C'est un style plus sûr qu'aventureux, moins susceptible de déployer toutes les possibilités du métier que de reproduire la nature avec sincérité." (Denys d'Halicarnasse, Les orateurs attiques, Lysias, § 13, trad. G. Aujac, CUF, 1978).

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